Nous avons tous besoin de nous détendre et de vivre des instants de plaisir. Profiter de moments privilégiés avec des amis, s’amuser et faire de nouvelles expériences ; tout cela nous aide à nous construire et à nous sentir bien. Dans notre société, la consommation d’alcool est très souvent associée aux activités sociales comme dans les « partys ». Pour la majorité de la population, la consommation d’alcool ne crée pas de dépendance. Mais certaines personnes développent des troubles d’utilisation de l’alcool. Bien s’informer permet de consommer de façon réfléchie et sereine.
L’usage de l’alcool dans notre société
Le vin, la bière, les spiritueux sont socialement acceptés comme des produits de consommation courante. Les produits alcoolisés sont consommés par 80 % des Canadiens. L’alcool est vendu de manière légale, mais il reste une substance dite « psychoactive ». Cela signifie qu’il influence notre état en modifiant nos perceptions, notre humeur, notre activité mentale ainsi que notre comportement.
L’alcool se mêle rapidement au sang et engourdit le cerveau. C’est ce qui crée cette sensation de détente et de plaisir, mais aussi de déséquilibre de la coordination et du comportement. Sous l’influence de l’alcool, les humains agissent parfois d’une manière qu’ils n’auraient pas choisie autrement.
Ces effets sur notre état physique et mental peuvent entraîner de la dépendance. Il s’agit du « trouble d’utilisation de l’alcool » qui caractérise un usage excessif d’alcool ayant des conséquences sur la santé et sur la vie sociale.
L’alcool en chiffres chez les jeunes au Québec en 2019 :
- 58 % des jeunes du secondaire ont déjà consommé de l’alcool au cours de leur vie.
- 214 Québécois de 12 à 24 ans ont été amenés à l’urgence chaque mois à cause d’une intoxication à l’alcool.
Les causes des troubles d’utilisation de l’alcool
Les raisons qui sont à l’origine des troubles d’utilisation de l’alcool sont multiples. Il existe de nombreux facteurs qui favorisent la consommation excessive d’alcool chez les jeunes personnes :
- la recherche de sensations fortes ;
- la volonté de repousser ses propres limites ;
- une pression sociale ;
- le souhait de s’intégrer dans un groupe ;
- l’envie de lutter contre un mal-être par rapport à l’école, à la famille ou aux amis ;
- une façon de surmonter des problèmes amoureux.
Il existe aussi des pratiques de consommation extrêmes auxquelles les jeunes s’initient sous la pression du groupe. Le « calage » consiste à boire le plus rapidement possible pour tester ses limites. Cette pratique peut provoquer une intoxication dangereuse, et même la mort.
Enfin, les produits alcoolisés influent un « mécanisme de récompense » dans le cerveau qui incite à boire de nouveau. Cet effet est commun à toutes les drogues et participe à accroître les doses consommées. Toutefois, l’augmentation des quantités absorbées d’alcool et la consommation régulière créent une accoutumance. Le corps a besoin de prendre des quantités de plus en plus grandes pour obtenir le même effet de récompense au niveau du cerveau. Ce phénomène est appelé la « tolérance » et il contribue à la dépendance à l’alcool.
À savoir que l’alcoolisme ou le « trouble de l’usage d’alcool » est reconnu comme étant une affection médicale.
Les conséquences d’un usage prolongé de l’alcool
L’usage prolongé de l’alcool a des conséquences sur la santé et sur la vie sociale de la personne. Les risques sont nombreux et encore plus quand cela affecte des personnes qui n’ont pas fini leur croissance. L’entourage proche d’une personne qui fait des abus d’alcool sera également affecté.
Voici quelles sont les conséquences majeures sur la santé :
- maladies cardiaques et problèmes de tension artérielle ;
- dommages aux nerfs et au cerveau ;
- risques d’ulcères à l’estomac, de cancer de la bouche, de la gorge, de l’estomac ;
- relâchement et affaiblissement des muscles ;
- risques de cirrhose et de cancer du foie ;
- risques d’impuissance et de stérilité.
Voici quelles sont les conséquences majeures sur la vie sociale :
- la modification du comportement accompagné d’une altération du jugement, de colère ou de nervosité ;
- une tendance à s’isoler ou à se renfermer accompagnée de difficultés d’affirmation de soi ;
- la réduction de l’estime de soi.
Ces conséquences mènent à une diminution de la qualité de la vie et augmentent les difficultés à affronter les problèmes du quotidien. Elles occasionnent parfois de l’absentéisme, voire du décrochage scolaire. Les tensions avec l’entourage proche sont souvent amenées à s’accroître.
Les jeunes qui boivent de l’alcool en excès ont besoin de soutien et d’écoute pour essayer de comprendre ce qui est à l’origine d’un tel comportement. Les défis auxquels sont confrontés les jeunes sont nombreux et la pression sociale peut devenir pesante.
Il est important, en tant que parent, d’avoir un comportement bienveillant. Cela aide les jeunes à se sentir en confiance et à ne pas rester seuls avec leurs préoccupations et leurs problèmes.
Si vous avez des doutes sur votre consommation d’alcool ou si vous connaissez un jeune qui aurait besoin d’aide, vous pouvez trouver du soutien. Des services spécialisés sont disponibles par téléphone 24h/24 comme Drogue : aide et référence.
Sources
https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/alcool-drogues-jeu/alcochoix
https://www.aspq.org/priorite/alcool
https://www.ccsa.ca/fr/les-jeunes-et-lalcool-resume-lie-aux-dcafr
